28 03 2020 | Activité du réseau, Actualités, Évènement
Les possibilités de rassemblement au cours des prochains mois étant incertaines, nous avons choisi d’organiser l’Assemblée Générale de l’Afac-Agroforesteries sous forme de conférence en ligne, via l’outil Zoom (petit logiciel à télécharger en amont), avec un système de vote en ligne. Ainsi, le conseil d’administration vous invite à réserver désormais la nouvelle date de son Assemblée Générale ordinaire 2020, qui se tiendra le
vendredi 24 avril 2020 de 9h à 12h.
Pour participer, merci de vous inscrire via notre formulaire en ligne. Après votre inscription, vous recevrez un e-mail de confirmation. Cette inscription est indispensable pour recevoir ensuite le lien de conférence Zoom.
Télécharger l’invitation
S’inscrire à l’Assemblée Générale (avant le jeudi 23 avril midi)
Voir le programme de l’Assemblée Générale
Rappel : pour pouvoir voter (ou donner votre pouvoir) lors de l’Assemblée Générale du 24 avril, il est nécessaire d’être à jour de votre adhésion.
26 03 2020 | Actualités
Crédit photo : FABM – Eddy Cléran
La haie et l’arbre champêtre constituent une ressource d’intérêt général par les nombreux services écosystémiques qu’ils fournissent pour un territoire : capacité à réguler le climat, stocker du carbone, constituer un réservoir de biodiversité, maintenir la quantité et la qualité des masses d’eau… Dans un contexte où la transition écologique et agricole n’est plus une option, la haie doit contribuer à sa hauteur aux différents engagements pris par la France, à travers l’Accord de Paris, pour lutter contre le changement climatique et l’effondrement écologique de nos milieux. Cela implique de maintenir le patrimoine existant, représentant 750 000 km de haies et de le doubler d’ici 2050* en plantant 25 000 km de haies par an. L’effort est considérable : il faut stopper l’érosion bocagère en cours et multiplier par dix le rythme de nos plantations.
Conscientes du véritable changement d’échelle à opérer et fortes des près de 5 millions d’arbres déjà plantés en France depuis 2010, l’Afac-Agroforesteries et la Fondation Yves Rocher ont choisi d’ouvrir le programme « Plantons en France » à de nouveaux mécènes, fédérant ainsi les engagements de ceux qui partagent la vocation de soutenir des actions locales en faveur de la préservation et du déploiement des haies et de toutes autres formes de systèmes agroforestiers en France. Pour mettre en œuvre ce changement d’échelle, le programme « Plantons en France » continuera de s’appuyer sur un réseau d’opérateurs qui engagent des démarches de projets territoriaux depuis plusieurs décennies, en coopération avec de nombreux acteurs, afin d’implanter durablement l’arbre chez les agriculteurs, les collectivités, les écoles, … De plus en plus reconnu pour son expertise, ce réseau d’opérateurs est garant de plantations de qualité, et prépare le déploiement de l’action dans un esprit de diffusion du savoir agroforestier et de partage des expertises entre les opérateurs.
Ainsi, le soutien supplémentaire apporté par un premier collectif de mécènes constitué de la Fondation Maison du Monde, la Boulangère, la Fondation Nature&Découvertes, la Fondation Bjorg Bonneterre et Citoyens et Triballat Noyal permettra d’augmenter progressivement les moyens d’actions à toutes les échelles (locale, régionale et nationale) pour construire, avec le réseau d’opérateurs de terrain, un dispositif national de plantation fiable et stable dans le temps.
Cela se traduit, pour cette saison 2020-2021, par un élargissement de l’enveloppe d’arbres subventionnables à 650 000 arbres, l’augmentation à 1,07€ du soutien financier apporté aux plants « Végétal local » et l’ouverture d’un soutien apporté à l’échelon régional**.
Le soutien financier apporté par le programme « Plantons en France » a vocation à faire levier en permettant aux opérateurs bénéficiaires de décupler leur capacité d’action par l’articulation de la subvention perçue avec d’autres dispositifs de financement de la plantation.
Consulter l’appel à projets
*Quantification issue du scénario Afterres2050, la transition écologique et énergétique, réalisé par Solagro.
**Le dispositif d’aide associé sera mis en place dans un second temps.
6 03 2020 | Actualités, Concours des pratiques d'agroforesterie, Évènement, Rencontres nationales, Réunir-AF
Les lauréats nationaux 2020 du Concours des Pratiques Agro-écologiques du Concours Général Agricole sections « Agroforesterie » et « Prairies & Parcours » ont été dévoilés et récompensés le 28 février lors du Salon International de l’Agriculture, à Paris, en présence du grand public et de la Secrétaire d’État auprès du Ministère de la Transition Écologique et Solidaire, Emmanuelle Wargon.
«Encourager des modes de production soutenables et économiquement performants, réconcilier une production saine et de qualité, en répondant aux attentes légitimes de la société pour une alimentation porteuse de valeurs et respectueuse de l’environnement, tel est le « contrat social » que relèvent, pour cette édition des 150 ans, les 392 éleveurs et agriculteurs candidats, engagés dans ce Concours des Pratiques Agro-écologiques du Concours Général Agricole»
– Benoit Tarche, Commissaire Général du Concours Général Agricole.
Télécharger le dossier de presse du Concours Général Agricole des Pratiques Agro-écologiques – Agroforesterie 2020
Revoir les temps forts de la remise des prix au Salon International de l’Agriculture
L’Agroforesterie fait son entrée au Concours Général Agricole 2020 – 6 agriculteurs et agricultrices récompensé·es pour leur engagement en faveur de l’arbre agricole
Après une phase expérimentale réussie en 2019 avec 4 régions-pilotes, pour évaluer et rôder le processus de sélection, ce sont 10 régions qui ont participé (soit une soixantaine d’agriculteurs) à cette nouvelle compétition.
Les prix d’excellence agro-écologique section Agroforesterie distinguent les agriculteurs ayant les meilleurs modes d’intégration de l’arbre dans la gestion globale de leur exploitation agricole : préservation de la biodiversité, pollinisation, qualité de l’eau, paysage, contribution à l’autonomie, régulation du climat….
L’intérêt de l’agroforesterie sous toutes ses formes : les haies, prés-vergers, alignements d’arbres intra- parcellaires… est multiple pour les agriculteurs. Ce sont des pratiques de plus en plus attractives économiquement et écologiquement au service des rendements agricoles et d’apport de revenus complémentaires (consulter le dossier de presse).
Les lauréats nationaux 2020 – Concours des Pratiques Agro-écologiques – Agroforesterie catégorie “Implantation”
La catégorie “Implantation” récompense la meilleure parcelle (ou ensemble de parcelles) d’agroforesterie âgée entre 5 et 10 ans et ayant été mise en place par l’agriculteur candidat.
1er Prix
L’exploitation lauréate de l’édition 2020 s’est démarquée par un système agroforestier particulièrement bien intégré, réfléchi et pointu. Avec une grande force d’innovation et de réflexion, la Fabrique Végétale a mis en oeuvre une très bonne interaction avec le territoire.
2ème Prix
À la ferme d’En Goût, l’arbre est présent sous toutes ses formes et est multi fonctionnel. Le système agroforestier diversifié et complet associe différentes formes paysagères.
3ème Prix
L’exploitation lauréate de l’édition 2020 s’est démarquée par un système agroforestier particulièrement bien intégré, réfléchi et pointu. Avec une grande force d’innovation et de réflexion, la Fabrique Végétale a mis en oeuvre une très bonne interaction avec le territoire.
Les lauréats nationaux 2020 – Concours des Pratiques Agro-écologiques – Agroforesterie catégorie “Gestion”
La catégorie “Gestion” récompense la meilleure parcelle (ou ensemble de parcelles) d’agroforesterie âgée de plus de 10 ans.
1er Prix
Le GAEC des chênes a remporté le 1er prix à l’unanimité. Le potentiel de valorisation du bois et la gestion aboutie ont été le plus fortement appréciés. La démarche de gestion des haies est très développée notamment sur le volet biodiversité.
2ème Prix
Le système agroforestier est complet, diversifié et intégré grâce aux systèmes arbres-animaux et haies-pommiers. La parcelle du lycée crée un paysage arboré riche. Le partage de connaissance sur l’agroforesterie est rendu possible par la présence à tiers temps d’une personne en charge de la communication et d’un collectif dédiés au projet.
3ème Prix
La ferme du Grand Laval met l’accent sur la diversité des espèces animales et végétales et la qualité de la forme des arbres, haies et prés-vergers. La biodiversité trouve également une place centrale sur une exploitation qui s’intègre très bien dans milieu socioéconomique local.
6 03 2020 | Actualités, Ressources - publications
Film-recherche. Réal. Olivier Bories, Jean-Pascal Fontorbes, 2020, 53 min., UMR CNRS 5193 LISST Dynamiques rurales, ENSFEA
Sorti en avant-première le 12 mars 2020, le film-recherche « À l’ombre des champs » met à l’écran le résultat paysager de l’action et les “paysans agroforestiers” qui le fabriquent. Ce film de 53 minutes a été réalisé par Olivier Bories et Jean-Pascal Fontorbes dans le cadre de l’appel à projet du Conseil Scientifique de l’ENSFEA. Un projet soutenu par l’UMR CNRS 5193 LISST Dynamiques Rurales, la Fondation de France et le Ministère de la Transition écologique et solidaire, avec la participation de l’Association Arbres et Paysages d’Autan.
Présentation du film-recherche par Olivier Bories :
Par endroit, encore discrètement dans les campagnes, des agriculteurs se (re)mettent à planter des arbres dans leurs parcelles. L’agroforesterie est une pratique agro-écologique qui transforme le paysage. Le film-recherche « À l’ombre des champs » met à l’écran le résultat paysager de l’action et les « paysans agroforestiers » qui le fabriquent. L’agroforesterie est une image dans le paysage de ce que ces agriculteurs sont en tant qu’hommes, des valeurs qu’ils revendiquent et leurs gestes sont une manière de nous en parler sans rien dire, d’en écrire une trace concrète, géographique et territoriale. Immersion sensible dans une autre approche de l’agriculture, pleine de sens et d’émotions, où les images et les sons font du paysage un personnage. « Le travail est un rapport au corps du pays et ses gestes habitent le paysage » (M- H Lafon, 2013).
4 03 2020 | Actualités, Politiques publiques
Dans le cadre de l’évaluation du plan de développement de l’agroforesterie (2015-2020), le Ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation, Bureau du changement climatique de de la Biodiversité lance une enquête internet qui vise à recueillir des retours de terrain et s’adresse aux conseillers/ techniciens agricoles mais également aux animateurs de collectifs d’agriculteurs. Le Cabinet d’étude ACTeon et son expert associé Christophe Sotteau, (Agro-Eco Expert) appuient le Ministère dans cette démarche.
Que vous travaillez sur les questions d’agroforesterie (intra parcellaire, haies, bocage, sylvopastoralisme, etc.) ou pas, vous êtes invités à répondre à cette enquête pour donner votre avis et permettre de préparer les orientations du futur Plan de développement de l’agroforesterie. La réponse à l’enquête ne prend pas plus d’une dizaine de minutes.
Pour répondre, merci de cliquer ici : Enquête agroforesterie
3 03 2020 | Actualités, Politiques publiques, Ressources - publications
Léo Magnin est doctorant en sociologie à l’université Paris-Est et à l’ENS-Lyon. Sa thèse interroge l’écologisation des politiques agricoles au prisme des haies. Dans un article intitulé « La politique agricole commune et les données retardataires » paru en novembre 2019 du n°72 de la revue Techniques & Culture, il étudie la complexité de la numérisation des haies dans le registre parcellaire graphique (RPG) et les retards que cela a pu engendrer pour le paiement des aides de la PAC.
Résumé de l’article sur Cairn.info
Les revenus des agriculteurs français dépendent substantiellement des neuf milliards d’euros distribués annuellement par la Politique agricole Commune. Alors quand, en 2016, l’argent public tarde à être versé, le monde agricole vacille. Le présent article s’attache à identifier, par une ethnographie du travail administratif, les rouages de la production du retard. Son objet est la refonte du « registre parcellaire graphique », le système d’information qui permet d’attribuer les aides en fonction de photographies aériennes des exploitations. Deux conditions de calamité sont mises au jour : la mauvaise organisation politique d’un chantier administratif et la négligence de la complexité du travail de numérisation. On y découvre les subtilités d’un travail de fourmi, délégué à des sous-traitants et à des « vacataires », qui consiste à numériser la surface agricole française à l’arbre près. C’est en étudiant la numérisation des haies, et ses multiples obstacles, qu’on découvre les détails qui sont au cœur du retard de versement des aides.