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2021, une bonne année pour l’arbre et la haie

Découvrez les voeux de Philippe Hirou, Président de l’Afac-Agroforesteries :

Cher·e·s adhérent·es, partenaires, sympathisant·es,

Au nom de l’ensemble du réseau Afac-Agroforesteries, de son conseil d’administration et de son équipe salariée, je vous adresse mes meilleurs vœux pour cette année 2021 que j’espère très bénéfique pour l’arbre et la haie en France.

Cette nouvelle année voit le sujet qui nous rassemble depuis bientôt quinze ans prendre une nouvelle ampleur dans le débat public et dans la conscience collective. L’arbre et la haie sont dans tous les esprits. Ils figurent désormais au cœur des politiques publiques, aussi bien agricoles et économiques qu’environnementales, et apparaissent comme un levier incontournable pour aller vers la résilience des territoires.

Consolidant sa place dans les négociations de la future PAC et dans la mise en place des expérimentations à grande échelle sur les Paiements pour Services Environnementaux (PSE), la haie fait aussi l’objet d’une mesure à part entière dans le Plan de relance gouvernemental. Pour l’Office français de la biodiversité, 2021 sera « l’année de la haie ».

Tout cela témoigne de réelles avancées ; mais notre réseau, fort de son expérience, ne méconnait pas la complexité des enjeux et notamment l’importance de se donner les moyens de réussir des plantations durables et de qualité. Planter des arbres, oui. Mais pas n’importe quoi, ni n’importe comment !

Le besoin d’un accompagnement des projets par des techniciens compétents se fait toujours plus nécessaire.

Les aléas climatiques (sécheresses, chaleurs extrêmes) invitent à être plus vigilants que jamais quant aux choix effectués collectivement. Les plants « Végétal local » par exemple, qui ont déjà montré leur efficacité avec des taux de reprise et des croissances meilleures, sont aujourd’hui victimes de leur succès. Soutenir le développement de leur production devrait être une priorité, au risque de voir des plantations réalisées au détriment de la biodiversité et des acteurs locaux.

Enfin, il reste avant tout essentiel d’assurer la pérennité des haies existantes (il disparaît encore 11 500 km de haies par an, soit quatre fois plus qu’il ne s’en plante !), de penser leur rajeunissement quand il est nécessaire, d’anticiper leur gestion, d’organiser leur valorisation.

C’est donc en s’appuyant à la fois sur les politiques publiques, à la définition desquelles nous participons, et sur les outils techniques que nous développons tous ensemble, que le réseau de l’Afac-Agroforesteries, fort de l’expérience, de la compétence et de l’énergie de ses membres en régions, pourra jouer un rôle déterminant pour redonner toute leur place à l’arbre rural et agricole, et aux haies, en France.

J’espère que vous serez à nos côtés en 2021 et je vous remercie pour votre soutien.

Sincèrement,

ZOOM SUR LE JURY EN PAYS DE LA LOIRE – Concours des pratiques agro-écologiques – Agroforesterie 2021

Les jurys locaux de la troisième édition du Concours des pratiques agro-écologiques – agroforesteries touchent à leur fin.

En début d’année 2021, les dossiers présélectionnés seront étudiés pour la finale nationale. Rendez-vous au mois de mai pour l’annonce des lauréats nationaux !

En savoir plus sur le concours

Retour en images sur les visites du jury du concours local Pays de la Loire !

Le dernier jury local de l’année s’est tenu lundi 21 décembre en Vendée, territoire retenu pour cette édition en Pays de la Loire. Cette journée était organisée par Olivier Clément (Fédération régionale des chasseurs de Pays de la Loire) et Jean-Charles Vicet (Chambre d’Agriculture des Pays de la Loire). Les six candidats concourraient dans la catégorie « Implantation ».

Le premier prix local d’Équilibre Agro-écologique Agroforesterie est décerné au GAEC Les Rocs

La ferme lauréate est installée à Saint-Mesmin et produit principalement des bovins laitiers et des légumes de plein champ en agriculture biologique. L’objectif des trois associés est d’atteindre une autonomie complète pour leur élevage. C’est pour l’instant le cas à 100 % sur la nourriture des animaux, mais pas encore sur la paille ; la gestion des haies, plantées il y a une vingtaine d’années, ainsi que la plantation de nouveaux arbres en intraparcellaires, doivent donc mener, à terme, à la production de litière bois déchiqueté pour couvrir l’ensemble des besoins. Le bois produit servira aussi à alimenter les chaudières de la collectivité locale.

Antoine Biteau explique : « j’ai eu le déclic lors d’un voyage au Maroc. Les oasis y sont un modèle pour l’agroforesterie : l’arbre protège tout ce qui est en dessous de lui. Chez nous, il sera indispensable pour s’adapter au changement climatique et retenir l’eau. »

Sur les plantations intraparcellaires, des protections individuelles électriques ont été placées autour de chaque arbre pour les protéger des vaches qui pâturent la prairie. Ces protections se révèlent aussi très utiles contre le gibier. Les associés estiment que le coût d’implantation du système, dans lequel ils ont tenté d’anticiper un maximum de problématiques de gestion ultérieure, est complètement compensé par le gain obtenu a posteriori en termes de temps de travail.

La ferme de Pascal Sachot / GAEC Le Granite remporte le 2ème prix

Bois bûche pour lui-même et pour son entourage, bois plaquette énergie pour la commune, piquets, bois d’œuvre, paillage… Chez Pascal Sachot, à Sevremont, chaque bois trouve sa valorisation ! L’arbre est une ressource économique à part entière, un atelier qui fait partie intégrante de l’exploitation. La communauté de communes a joué un rôle important dans l’instauration d’une dynamique locale de valorisation du bois issu des haies en ouvrant plusieurs chaudières collectives pour lesquelles elle se fournit uniquement localement.

« Je plante avec parcimonie, mon objectif c’est plutôt de préserver l’existant. L’impact des activités humaines sur les haies est encore trop important. »

Le GAEC la Ferme de Cérès remporte le 3ème prix

Approchant de la retraite, Jean-Marc Aubret a voulu redonner une nouvelle identité à cette parcelle en vue de sa transmission, et la protéger de l’étalement urbain. Il y a ainsi planté 42 arbres par hectare, sur des lignes espacées de 26 mètres, dont 2 de bande enherbée. Il mesure aujourd’hui un premier impact positif en matière de biodiversité et d’auxiliaires de culture : sur ses tournesols cultivés en agriculture biologique, aucuns dégâts de limaces ne sont à déplorer, grâce à une grande population de carabes amenée par les arbres.

Les arbres aident aussi à compenser la diminution de l’apport en matière organique par le fumier, suite à l’arrêt de l’activité d’élevage, et ils créent un micro-climat favorable aux cultures : « Sur le sarrasin, cette année, c’était flagrant : sur deux mètres le long des arbres, la culture était bien plus haute qu’au centre de la parcelle. » 

Le jury a visité trois autres parcelles au cours de la journée :

La ferme de Freddy Gauvrit

L’exploitation de Freddy Gauvrit est située en plein cœur du bocage vendéen et accueille un troupeau de brebis qui pâturent sur une surface fortement arborée. Freddy Gauvrit s’attache à transmettre ses engagements et son métier le plus largement possible autour de lui : par la vente directe de sa production, qui lui permet d’échanger avec ses clients et d’organiser des animations, mais aussi en accompagnant l’installation de plusieurs jeunes chaque année.

« Avec les grosses chaleurs que l’on a maintenant, il y a d’importants problèmes de myiases sur les moutons. Ici, quand mes brebis sont sous les arbre,s c’est là qu’elles sont le mieux, ça les protège. »

La ferme de Jacques Dupont

Jacques Dupont est éleveur de canards prêts à gaver et de volailles en vente directe, dans une zone ayant été très fortement remembrée dans les années 70. Il a décidé de reconstituer le maillage bocager en plantant des haies ainsi que des arbres dans les parcours à volaille, malgré les difficultés d’une zone très humide. Plusieurs essais ont été nécessaires avant de trouver les essences adaptées au milieu et la technique de plantation qui garantirait la pousse des arbres. Jacques a récemment participé à la création de l’association Arbala – Association pour l’arbre agroforestier en Loire Atlantique – pour gagner en visibilité et capter des financements.

Sensible aux impacts de son activité, Jacques a planté en premier lieu pour le bien-être de ses animaux, mais aussi pour le sien et pour le paysage. Il espère que les arbres permettront de limiter les ruissellements et de limiter ainsi la pollution en aval.

« J’ai à cœur que ça marche pour être une grande vitrine pour mes voisins. Ils vont y venir ! Ils vont bien voir que leurs vaches crèvent de chaud et qu’elles sont mieux sous les arbres. »

La ferme de Danielle et Philippe Rabaud

Danielle Rabaud a été marquée par l’arrachage massif des haies de la région pendant son enfance. Lorsqu’elle a pris la suite de son beau-père sur l’exploitation, malgré les défauts du système en place, elle a été reconnaissante du soin qu’il avait pris de conserver les 13km de haies existantes. Elle a poursuivi sa démarche en plantant, en 2007, une parcelle de prairie en agroforesterie. Elle y pratique un élevage extensif de bovins en pâturage tournant dynamique, permettant aux vaches de s’abriter sous les arbres.. La valorisation du bois est encore à développer.

Si la gestion des haies a longtemps été négligée et très mécanisée, la mise en place d’une MAE a permis à un groupe d’agriculteurs d’acquérir du matériel plus adapté et de lancer une nouvelle dynamique.

Consultation : l’Afac-Agroforesteries recherche un prestataire pour la création de son futur logiciel de gestion de la production de semences d’origine locale

Aujourd’hui, la plupart des récolteurs de végétaux d’origine sauvage et locale en France gèrent leurs données (gestion de lots de récolte, de mélange, gestion des sites de récolte, de la campagne de récolte, etc…) avec des outils bureautiques type excel. Ces outils informatiques souvent sommaires, sont peu évolutifs, et en aucune façon collaboratifs. Les risques d’erreur sont importants en l’absence de contrôles automatiques. Par ailleurs, le temps consacré à cette gestion ainsi que les compétences bureautiques à acquérir sont dissuasifs pour les récolteurs. Afin d’outiller de façon opérationnelle les récolteurs et de permettre une montée en puissance de la récolte de graines en lien avec les filières de production de végétaux d’origine sauvage et locale, l’Afac-Agroforesteries a lancé l’initiative de création d’un outil informatique national de gestion de la production des stocks de semences ligneuses et herbacées d’origine sauvage et locale. Cet outil informatique sera utilisable par tout récolteur situé sur le territoire national, moyennant un faible abonnement annuel afin de supporter les couts de maintenance et d’hébergement. Le logiciel intégrera les spécifications de la marque Végétal Local pour pouvoir être compatible avec la marque. Il sera développé au premier semestre 2021 pour un déploiement à partir de la saison de collecte 2020 (juillet 2021)

En savoir plus sur le projet de logiciel de gestion de la production et des stocks de semences ligneuses et herbacées d’origine sauvage et locale

L’Afac-Agroforesteries lance donc une consultation auprès de sociétés de services informatiques pour des prestations de développement et d’hébergement de son futur logiciel de gestion de la production de semences d’origine locale.
Cet outil sera déployé auprès des filières de production de graines sur leur territoire.
 
Passation du marché selon la procédure adaptée.
Date limite de réception des offres : mercredi 20 janvier 2021 à 16h
Transmission des offres : par courriel à l’adresse baptiste.sanson@afac-agroforesteries.fr

ZOOM SUR UN JURY LOCAL EN NOUVELLE AQUITAINE : Concours des pratiques agro-écologiques – Agroforesterie 2021

Le Concours Général Agricole récompense les producteurs et soutient les filières agricoles françaises depuis 150 ans. Pour récompenser l’équilibre agro-écologique agroforestier sur leurs parcelles, la catégorie Agroforesterie est divisée en deux sections :

• Implantation (pour les parcelles d’agroforesterie âgées de 5 à 10 ans et plantées par l’agriculteur candidat)

• Gestion (pour les parcelles d’agroforesterie âgées de plus de 10 ans et gérées par l’agriculteur candidat).

En savoir plus sur le concours

Retour en images sur les visites du jury !

Cette année, la région Nouvelle-Aquitaine a accueilli deux concours locaux. En novembre, le jury s’était réuni en Charente-Maritime pour la catégorie implantation. Jeudi 10 décembre, c’est pour la catégorie gestion qu’un jury s’est constitué dans le département des Deux-Sèvres. Les jurés ont ainsi pu découvrir et évaluer les pratiques de gestion des haies sur 6 parcelles candidates. Cette journée a été organisée par Françoise Sire pour Réunir-AF et l’association Prom’Haies en Nouvelle-Aquitaine.

Le premier prix local d’Équilibre Agro-écologique Agroforesterie a été décerné au

 GAEC des Trognes

Au GAEC des Trognes, l’élevage de brebis en bio est indissociable du territoire bocager de Gâtine. La parcelle candidate nommée « Petit champ du châtaigner » porte bien son nom. Cette prairie est entourée de haies diversifiées, et un châtaignier en fin de vie, inestimable refuge de biodiversité, a été préservé au centre de la parcelle. Le bois issu des haies permet de chauffer l’habitation.

“Le but c’est de s’adapter au milieu et pas l’inverse.” Jean-Claude Braconnier

L’exploitation de Guillaume Grasset

Chez Guillaume Grasset, les vaches qui vivent en extérieur toute l’année sont protégées par le bocage : les haies et les arbres limitent l’effet du vent et de la pluie. La ferme, en autonomie fourragère, repose sur une philosophie : si on prend soin des arbres, on prend soin de son milieu de vie. Il y a deux ans, l’agriculteur avait déjà participé au concours-test préalable à l’intégration de l’agroforesterie au Concours Général Agricole. Depuis, son exploitation a suscité la curiosité de nombreux élèves du lycée agricole local, qui viennent régulièrement visiter son exploitation.

“Avec les arbres, ce sont les vaches qui commandent. Moi je travaille pour qu’elles se sentent bien sur la ferme”

Tout est lié : le bien-être des vaches fait le bien-être de l’éleveur et du consommateur.

 

L’exploitation de Frédéric David

 

Avec ses 6,5 km de haie, l’éleveur ovin et bovin en double-actif Frédéric David travaille à la recherche d’équilibre. Sur ses parcelles en grandes cultures, il vise un rendement optimum et non maximum grâce aux haies.

« Je n’ai arraché aucune haie car je les estime indispensables et utiles à mon activité agricole : bien-être animal et des cultures, abri faunistique, beauté des paysages, éléments du patrimoine… »

L’élevage de Jean-Christophe Réau

Membre du collectif « Pâtures et papilles », Jean-Christophe Réau est un éleveur bovin et ovin en plein air intégral. Pour lui, les haies sont essentielles. En plus d’atténuer les effets du changement climatique, les haies et les arbres servent au bien-être animal (ombre en été, abri en hiver) mais ont également une dimension pratique en servant de clôture, d’apport fourrager, de vermifuges et d’énergie puisque l’habitation est chauffée grâce à une chaudière à bûches.

Le GAEC du Ternan, Jean-Paul Gentil

Dans cet élevage bovin pour production de viande et de lait, les arbres sont omniprésents. Ils permettent de maintenir la matière organique et de protéger les sols ainsi que la biodiversité. Avec une partie de la parcelle en sylvo-pastoralisme, les vaches profitent d’un abri permanent contre le vent et la pluie. L’exploitation du bois s’exprime par la vente de plaquettes de chêne pour alimenter 4 chaudières de particuliers, des plaquettes de noisetier sont utilisées en litière et une partie est cédée à des particuliers pour leurs massifs d’espace vert. L’habitation est également chauffée par une chaudière à bois bûche.

L’élevage de Maixent Morille

Les belles vaches élevées par Maixent Morille bénéficient de tous les bienfaits de la haie. Coupe-vent, pâturage riche grâce aux sols fertiles et protégés de l’érosion, exploitation en bois plaquettes pour le chauffage, les haies rendent de nombreux services à l’exploitation. La replantation est envisagée dans le futur, mais la priorité est l’entretien correct des 35 km de haies intra-parcellaires.

ZOOM SUR UN JURY LOCAL DANS L’EURE : Concours des pratiques agro-écologiques – Agroforesterie 2021

Les jurys locaux de la troisième édition du Concours des pratiques agro-écologiques – agroforesteries touchent à leur fin.

En début d’année 2021, les dossiers présélectionnés seront étudiés pour la finale nationale. Rendez-vous fin février pour l’annonce des lauréats !

En savoir plus sur le concours

Retour en images sur les visites du jury du concours local Normandie !

Lundi 23 novembre, le jury local nommé pour le département de l’Eure s’est rendu sur les 4 parcelles candidates. Cette journée, organisée par Eddy Cleran de la Chambre d’Agriculture de Normandie, pour REUNIR AF,  a rassemblé 5 membres du jury : son président Guy Jacob (agriculteur, et élu Chambre d’Agriculture), Pierre Jegu (agriculteur), Caroline Pivain-Bronnaz (Département de l’Eure), Cyrille Cantayre (OFB-Office Français de la Biodiversité) et Karine Vezier (DRAAF-Normandie) ; ( le Conseil Régional de Normandie et Le Parc Régionale seine Normande étant excusés).

Le premier prix local d’Équilibre Agro-écologique Agroforesterie a été décerné à la ferme des Pâtures au Val Doré

La famille Duedal a développé l’agroforesterie sur ses parcelles en 2015. Éleveurs de bovins depuis plusieurs années, et plus récemment de brebis pour de la transformation en produits laitiers, ils ont été confrontés aux enjeux d’eau et de biodiversité. Suite à un diagnostic de la Chambre d’agriculture de l’Eure, ils ont introduit des plantations intraparcellaires sur leur ferme. Cette initiative est motivée par l’amélioration de la qualité de l’eau mais également pour le bien-être animal avec la création d’ombres dans les pâtures. À terme, ils envisagent l’exploitation de bois d’œuvre. Dans cette ferme, l’agroforesterie est avant/ tout aussi un projet familial, qui a joué un rôle central dans la transmission de l’exploitation : le père, Didier, a planté les premiers arbres peu de temps avant sa retraite, puis son fils Hugo a pris en main la conduite des arbres dès les premières tailles, décidant ainsi de les intégrer durablement à son propre projet.

Pour Hugo Duedal  « L’agroforesterie est intéressante parce qu’elle oblige l’agriculteur à avoir une réflexion à long terme. L’arbre est un investissement, un patrimoine paysager et financier. Il me rapportera en bois d’œuvre dans 30-50 ans. En attendant, il me rend des services. »

Les 3 candidats suivants remportes des prix locaux décernés par le département de l’Eure.

 

La ferme des Ruelles remporte le Prix local innovation

En voulant quitter l’agriculture intensive il y a 30 ans, Michel Galmel a souhaité créer sur ses parcelles un équilibre entre performance écologique, équité sociale et indépendance énergétique. Il a introduit des plantations intraparcellaies au milieu de ses céréales. Depuis, il a constaté le retour de nombreuses espèces d’oiseaux sur ses parcelles de pommes, céréales et Miscanthus (pour la production d’énergie).

Le lycée agricole du Neubourg remporte le Prix local expérimentation grâce à sa parcelle en agroforesterie

Cette parcelle se situe au cœur d’un paysage fortement urbanisé. Grâce à la plantation intraparcellaire, elle représente un îlot pour la biodiversité encore connecté.  Avec un dispositif d’arbres à croissance rapide et d’autres à croissance plus longue,  une comparaison avec une parcelle témoin et une autre forestière,  le lycée vise la production de bois d’œuvre tout en garantissant à la parcelle de conserver ses éléments arborés. Le projet a été réalisé avec les élèves à toutes les étapes : traçage des lignes, plantation, paillage, recépage.

Afin de transmettre les enjeux de l’agroforesterie au plus grand nombre, les équipes ont disposés des panneaux informatifs en bout de parcelle.

Le Prix local patrimoine est décerné à Anne-Laure Réveilhac de Maulmont au Mesnil-Jourdain

Sur cette exploitation en polyculture-élevage ovin, les haies et plantations intraparcellaires sont le fruit d’une réflexion pour l’installation d’une biodiversité pérenne. Le bien-être animal, le maintien de cette ferme en lien avec le développement des circuits de proximité et l’amélioration du paysage agricole ont également été les moteurs de cette transition. 80% de la surface agricole utilisée sont aujourd’hui en agroforesterie, Mme Réveilhac est convaincue des bienfaits de l’arbre sur le long terme. Elle est d’ailleurs très investie dans la transmission du savoir et souhaite développer des visites sur son parc pour sensibiliser le grand public.

En direct des territoires – Les agriculteurs et la Fédération des associations de boisement de la Manche se mobilisent pour dynamiser la plantation de haies

Dans la Manche, premier département bocager de France, environ vingt mille kilomètres de haies ont disparu en vingt ans selon les chiffres de l’Institut national de l’information géographique et forestière. Les agriculteurs et la Fédération des associations de boisement de la Manche se mobilisent pour dynamiser la plantation de haies.

Le numéro 30 de la Revue Sciences Eaux & Territoires leur consacre un article, occasion de découvrir le portrait de ces hommes et femmes du réseau Afac-Agroforesteries.

Consulter l’article de la Revue Sciences Eaux & Territoires sur la Fédération des associations de boisement de la Manche (FABM)

 

Référence de l’article :
CLERAN, Eddy ; LECAUDEY, Pascal, En direct des territoires – Des projets de plantation de haie portés par des agriculteurs de la Manche, Revue Science Eaux & Territoires, Ressources en eau, ressources bocagères, numéro 30, 2019, p. 88-89, 03/10/2019. Disponible en ligne sur <URL : http://www.set-revue.fr/en-direct-des-territoires-des-projets-de-plantation-de-haie-portes-par-des-agriculteurs-de-la-manche> (consulté le 07/04/2020), DOI : 10.14758/set-revue.2019.4.18.

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