L’étude sur l’extinction des insectes, parue dans la revue PloS One le 18 octobre 2017, est alarmante. En effet, des chercheurs ont observé une chute de plus de 75% du nombre d’insectes volants depuis 1989 dans les réserves naturelles allemandes. Pour les chercheurs, la principale causede cet effondrementréside dans l’intensification des pratiques agricoles, et en premier lieu dans le recours accru aux pesticides chimiques. La disparition de ces insectes a pour conséquence la mise en péril de la pollinisation de 80 % des plantes sauvages et la source de nourriture de 60 % des oiseaux – sans compter celle des mammifères et des amphibiens. Les services écosystémiques fournis par les insectes sauvages ont été estimés à 57 milliards de dollars (49 milliards d’euros) par an aux Etats-Unis.
Les résultats de cette étude replacent les infrastructures agroécologiques (IAE) et plus particulièrement les haies, comme des éléments déterminants dans le maintien d’un habitat permanent pour les insectes et plus largement pour la biodiversité dans l’espace agricole.
Dans la Lettre du Réseau, de l’automne 2017 des Conservatoires d’espaces naturels, parait un article sur les trognes qui aborde la question de leur entretien et de leur fonction pour la biodiversité. Dominique Mansion, rédacteur de l’article, revient sur la démarche initiée dans les Deux-Sèvres, par le Conservatoire de Poitou-Charentes qui a mis en place un protocole pour reprendre et suivre la repousse de vieilles trognes de chêne pédonculé non taillées depuis plus de 60 ans.
Solagro vient de réaliser, à partir de plusieurs travaux scientifiques, une synthèse sur « davantage de pollinisateurs et de plantes adventices dans les champs de céréales bio ». Elle confirme l’intérêt des plantes adventices rares (les messicoles) pour assurer le service de pollinisation et l’intérêt de l’agriculture biologique pour conserver ces messicoles.
Cet article est à mettre en corrélation avec l’étude “Gestion des adventices en systèmes agroforestiers de grandes cultures” menée par l’INRA-UMR System, la Chambre d’agriculture de Charente-Maritime et la Chambre régionale d’agriculture des Hauts-de-France. Elle vise à mesurer l’impact de la bande enherbée sous les arbres sur les communautés adventices des cultures et d’identifier les moyens de gestion des linéaires. Elle ouvre également des pistes sur l’intérêt de ce linéaire sous-arboré en tant qu’habitat pour les pollinisateurs et sa fonction de lutte biologique.
Le projet européen QuESSA, porté par 14 partenaires dont Solagro pour la France, vise à quantifier les services écosystémiques rendus par les habitats semi-naturels, tels que les haies, les bandes enherbées, les bosquets, les pâturages extensifs, … La recherche a été menée simultanément dans huit pays européens (Angleterre, Pays-Bas, Estonie, Allemagne, Hongrie, Suisse, Italie et France) entre février 2013 et janvier 2017. Les services écosystémiques étudiés ont été principalement la régulation biologique des principaux ravageurs des cultures par leurs ennemis naturels et la pollinisation des cultures. La brochure présentant les résultats de QueSSA vient de paraitre en français. Cliquez ICI pour la télécharger. Venez y retrouver des outils méthodologiques pour quantifier les services écosystémiques rendus par les habitats semi-naturels à l’échelle de la parcelle et du paysage et des recommandations pour une meilleure prise en compte et gestion de ces habitats.
Solagro vient d’éditer un guide technique de 16 pages pour élaborer son projet de pré-verger. Destinée aux agriculteurs-éleveurs ayant un projet de plantation, cette brochure fournit des conseils pour concevoir son verger, bien conduire les arbres, et gérer le pâturage sous les arbres. Des initiatives locales de valorisation des fruits sont également présentées et montrent qu’il est un système agricole productif unique, alliant pâturage et production de fruits, aux multiples intérêts agroécologiques.
Greenpeace soutient trois agriculteurs normands, Aldric, Antoine et Mathieu, qui ont pour projet de planter pas moins de 10 km dans leurs champs. Conscients des nombreux bienfaits écologiques et agronomiques qu’apportent les haies en agriculture, ces trois agriculteurs ont décidé de réimplanter des haies dans leur exploitation. Découvrez leur portrait et leurs motivations à travers cette vidéo.
En m'inscrivant, j'accepte de recevoir par e-mail une newsletter contenant les derniers articles du blog et je prends connaissance de la politique de confidentialité du site.
Je m'inscris à la lettre d'information
Une fois par mois, recevez un condensé des actualités de l'Afac-Agroforesteries directement dans votre boîte mail !
