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ZOOM SUR LE JURY DANS LE GRAND BASSIN DE L’OUST – Concours des pratiques agro-écologiques – Agroforesterie 2022

Laurent Greneux du Syndicat Mixte du Grand Bassin de l’Oust, en collaboration avec Samuel Le Port de la Chambre Régionale d’Agriculture de Bretagne, ont organisé le jury local du Grand Bassin de l’Oust. Le 07 septembre dernier, un jury composé de 6 membres s’est réuni pour évaluer 5 parcelles en agroforesterie.

 

4 parcelles candidates pour la catégorie « Implantation »

Le premier prix local d’Équilibre Agro-écologique Agroforesterie est décerné au GAEC de la Ferme de l’Hotié à Paimpont

La Ferme de l’Hotié est un élevage caprin et bovin qui développe une activité de production de jus de pomme grâce à la plantation de vergers sur les parcelles. Ici les chèvres profitent de l’ombre et se nourrissent directement sur les branches de la haie.

La SCEA Minier à Augan remporte le 2ème prix 

Dans cet élevage de poules, le bien-être animal est au cœur des préoccupations. Grâce aux bandes de jachère fleurie, aux vergers et aux haies , le paysage est agréable et les poules profitent d’abris tout en subissant moins de pression des parasites. Les consommateurs et la coopérative sont demandeurs de parcours et de paysages accueillants.

Grâce à l’agroforesterie, une nouvelle production va se développer sur la ferme : le jus de pomme. 

Frédéric Barre à Guilliers remporte le 3ème prix 

Dans cette parcelle de noisetiers, la fertilité du sol et la biodiversité sont les piliers de la production. Les noisettes seront transformées et leurs coques auront une seconde vie. Après leur broyage elles deviendront un paillage ou seront utilisées pour chauffer. 

L’EARL Le Breton à Forges de Lanouée remporte le 4ème prix

Cette parcelle a accueilli des linéaires de plantations intra-parcellaire afin de stabiliser les sols, améliorer la biodiversité et surtout par la curiosité de découvrir ce qu’était l’agroforesterie.

Hors catégorie, Michel Mauguin à Forges de Lanouée est le coup de coeur du jury

L’éleveur Michel Mauguin définit son exploitation comme “une ferme herbagère et bocagère”. Ici l’arbre est omniprésent pour le bien être des vaches qui ont façonné la haie. La haie a une fonction fourragère, coupe-vent et d’ombrage. À terme elle sert également de bois de chauffe pour cheminée. 

ZOOM SUR LE JURY DANS LE BAS-LÉON – Concours des pratiques agro-écologiques – Agroforesterie 2022

Depuis le mois de mai, les jurys locaux découvrent et évaluent les parcelles candidates de l’édition 2022 du Concours Général des Pratiques Agroécologiques – Agroforesterie.

Le 20 mai dernier, le ministre Julien Denormandie a remis les prix des lauréats de l’édition 2021. 

Découvrir le palmarès

Retour en images sur les visites du jury du concours local dans le Bas-Léon !

Le 22 juin dernier, les membres du jury local dans le Bas-Léon se sont réunis pour visiter les 8 parcelles candidates du territoire. La journée a été organisée par Yann Gouez, technicien bocage du Syndicat des Eaux du Bas-Léon. 

 

4 parcelles candidates pour la catégorie « Gestion »

Le premier prix local d’Équilibre Agro-écologique Agroforesterie est décerné au GAEC Ar Wezen Dero à Saint Vougay

Cet élevage bovin produit et transforme du lait, des fromages, des veaux et du fourrage en vente directe et indirecte. Les haies de l’exploitation sont valorisées par la production de bois de chauffage permettant l’autonomie de 2 à 3 foyers. La performance environnementale, économique et sociale de la ferme est au cœur de la pensée de ses exploitants : biodiversité, qualité de l’eau, stockage carbone, paysage, maintien d’emploi…

Certains arbres serviront prochainement en bois d’œuvre. Les haies sont remarquables par leurs anciennetés, par la gestion effectuée dans un contexte paysager nettement moins arborer. 

La SAS PAUGAM à Plouider remporte le 2ème prix exæquo

Les créateurs de la marque « Mes produits fermiers » en vente directe ont pensé leur élevage bovin autour de l’arbre champêtre.

« Le bois est devenu un produit de la ferme »

Ici le bocage possède une valeur économique, environnementale et productive. La création d’un gite et d’une salle de réception sur la ferme leur permet de diffuser leur intérêt pour le bocage.

Le GAEC DE KERGAVAREC, à Guipavas et Plabennec remporte le 3ème prix exæquo

Chez ces trois frères éleveurs de bovins en agriculture de conservation, l’enjeu est d’améliorer la continuité du linéaire bocager. En effet, les vieilles haies sont gérées durablement et complétées par l’implantation de nouvelles haies afin de rétablir le maillage bocager existant avant le remembrement. Ils valorisent la totalité de leurs coupes en bois plaquette pour chauffer deux maisons et l’eau de la laiterie.

L’association de Langazel remporte le 4ème prix et le prix local : biodiversité et patrimoine bocager

L’association Langazel possède un intérêt évident pour la préservation de la biodiversité. L’exploitation labellisée Natura 2000, produit des veaux en vente directe aux bénévoles et adhérents de l’association, ainsi que la production de bois de chauffage et de copeaux. Véritables garants de biodiversité, ces gestionnaires travaille à la préservation du maillage bocager historique.

4 parcelles candidates pour la catégorie « Implantation »

L’EARL DES MURIERS BLANCS à Ploudalmézeau remporte le 1er prix

Ce projet de plantation de très grande ampleur répond à de nombreux enjeux : amélioration du paysage, investissement pour les générations futures, lutte contre le réchauffement climatique, lutte contre l’érosion, amélioration du sol… Le gestionnaire considère que son projet est intergénérationnel puisque les arbres implantés depuis 2018 pourront être valorisés en BRF et bois d’œuvre par ses enfants.

Le coup de coeur du jury : GWENDAL GONET à Ploudaniel remporte le 2ème prix

Avec plus de 60 espèces produites, ce maraicher en agriculture biologique a intégré les haies entre ces parcelles pour des enjeux de biodiversité et de paysage. Amoureux des arbres et des oiseaux, Gwendal Gonet a déjà constaté le retour de certaines espèces.

Le GAEC DE KERBUZHUG à Ploudaniel remporte le 3ème prix

Chez ce couple de maraichers, une haie vieillissante de cyprès a laissé place à de jeunes haies sur talus. Ici il n’est pas question de « détruire l’existant mais de travailler au milieu », les cyprès ont donc été broyés pour faire du paillage. La biodiversité et la protection de la parcelle des milieux environnants sont les priorités de ces exploitants.

La SARL VERT MARINE à Ploudalmézeau remporte le 4ème prix

La SARL Vert Marine a développé le bocage pour répondre aux enjeux d’exposition au vent et à l’écoulement. 1km de haie a donc été planté avec le Pays d’Iroise Communauté pour un effet brise-vent et microclimatique.

L’organisation travaille dans une posture expérimentale sur les grandes cultures et cultures légumières.

#CGAgroforesterie 2021 : le palmarès national

En raison de la crise sanitaire, la cérémonie de remise des prix du Concours des Pratiques Agro-écologiques 2021 a eu lieu en visio-conférence. C’est en direct sur Facebook que Julien Denormandie, Ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, a annoncé le palmarès de l’édition 2021 aux lauréats.

« Utiliser l’agroforesterie, remettre des haies, c’est une évidence, mais cela nécessite quand même des transformations. J’ai l’impression que lorsqu’on remet cette agroforesterie, elle s’impose d’elle même. C’est important de pouvoir accompagner et financer, et surtout de faire en sorte qu’il y ait des ambassadeurs qui portent la chose, comme ce sera maintenant votre cas. – Julien Denormandie, Ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation

 

Télécharger le dossier de presse du Concours Général Agricole des Pratiques Agro-écologiques 2021

Regarder la remise des prix en replay

 

Les lauréats nationaux 2021 – Concours des Pratiques Agro-écologiques – Agroforesterie catégorie “Implantation”

La catégorie “Implantation” récompense la meilleure parcelle (ou ensemble de parcelles) d’agroforesterie âgée entre 5 et 10 ans et ayant été mise en place par l’agriculteur candidat.

1er Prix :  EARL Plaine de vie

L’exploitation Plaine de vie fait exception sur son territoire. Grâce aux arbres et aux haies, cet élevage ovin complète un choix déjà large de produit vendu et transformé à la ferme. De la production végétale à la production animale, en passant par la production de bois, ce couple d’éleveur a permis à l’arbre de s’implanter dans les plaines du Santerre.

2ème Prix : GAEC Ferme des Pâtures

La famille Duedal a développé l’agroforesterie sur ses parcelles en 2015. Éleveurs de bovins depuis plusieurs années, et plus récemment de brebis pour de la transformation en produits laitiers, ils ont été confrontés aux enjeux d’eau et de biodiversité. Suite à un diagnostic de la Chambre d’agriculture de l’Eure, ils ont introduit des plantations intraparcellaires sur leur ferme. Cette initiative est motivée par l’amélioration de la qualité de l’eau mais également pour le bien-être animal avec la création d’ombres dans les pâtures. À terme, ils envisagent l’exploitation de bois d’œuvre… Lire la suite

Les lauréats nationaux 2021 – Concours des Pratiques Agro-écologiques – Agroforesterie catégorie “Gestion”

La catégorie “Gestion” récompense la meilleure parcelle (ou ensemble de parcelles) d’agroforesterie âgée de plus de 10 ans.

1er Prix : Corinne Bloch et Ernest Hoeffel

Corinne Bloch et Ernest Hoeffel ont pour objectifs d’atteindre l’autonomie alimentaire de leur troupeau en intégrant les arbres dans le système de production. Pour cela, il est nécessaire de « redonner leur place aux haies et aux arbres dans le monde agricole ». Cet élevage en bio de vaches charolaises a complètement intégré les pratiques agroforestières à son système de production depuis 3 ans. L’arbre crée de nombreux avantages sur la ferme… Lire la suite

2ème Prix : Vergers des Deux Vallées

Sur cette double exploitation labélisée Agriculture Biologique, les systèmes de production arboricole et d’élevage sont parfaitement complémentaires. Les vergers procurent aux brebis une herbe de très bonne qualité fourragère. L’élevage permet à l’arboriculteur d’éviter le passage du tracteur et enrichi les sols avec un apport d’engrais supplémentaires.

3ème Prix : GAEC Les Rocs

Dans cet élevage pionnier des pratiques agro-écologiques, les objectifs de production, sociaux et environnementaux sont liés. La plantation et la gestion des haies répondent à des objectifs de biodiversité mais également de bien-être animal et au travail. En produisant du bois déchiqueté, le GAEC Les Rocs alimente les chaudières collectives du Pays de Pouzauges. 

ZOOM SUR LE JURY EN PAYS DE LA LOIRE – Concours des pratiques agro-écologiques – Agroforesterie 2021

Les jurys locaux de la troisième édition du Concours des pratiques agro-écologiques – agroforesteries touchent à leur fin.

En début d’année 2021, les dossiers présélectionnés seront étudiés pour la finale nationale. Rendez-vous au mois de mai pour l’annonce des lauréats nationaux !

En savoir plus sur le concours

Retour en images sur les visites du jury du concours local Pays de la Loire !

Le dernier jury local de l’année s’est tenu lundi 21 décembre en Vendée, territoire retenu pour cette édition en Pays de la Loire. Cette journée était organisée par Olivier Clément (Fédération régionale des chasseurs de Pays de la Loire) et Jean-Charles Vicet (Chambre d’Agriculture des Pays de la Loire). Les six candidats concourraient dans la catégorie « Implantation ».

Le premier prix local d’Équilibre Agro-écologique Agroforesterie est décerné au GAEC Les Rocs

La ferme lauréate est installée à Saint-Mesmin et produit principalement des bovins laitiers et des légumes de plein champ en agriculture biologique. L’objectif des trois associés est d’atteindre une autonomie complète pour leur élevage. C’est pour l’instant le cas à 100 % sur la nourriture des animaux, mais pas encore sur la paille ; la gestion des haies, plantées il y a une vingtaine d’années, ainsi que la plantation de nouveaux arbres en intraparcellaires, doivent donc mener, à terme, à la production de litière bois déchiqueté pour couvrir l’ensemble des besoins. Le bois produit servira aussi à alimenter les chaudières de la collectivité locale.

Antoine Biteau explique : « j’ai eu le déclic lors d’un voyage au Maroc. Les oasis y sont un modèle pour l’agroforesterie : l’arbre protège tout ce qui est en dessous de lui. Chez nous, il sera indispensable pour s’adapter au changement climatique et retenir l’eau. »

Sur les plantations intraparcellaires, des protections individuelles électriques ont été placées autour de chaque arbre pour les protéger des vaches qui pâturent la prairie. Ces protections se révèlent aussi très utiles contre le gibier. Les associés estiment que le coût d’implantation du système, dans lequel ils ont tenté d’anticiper un maximum de problématiques de gestion ultérieure, est complètement compensé par le gain obtenu a posteriori en termes de temps de travail.

La ferme de Pascal Sachot / GAEC Le Granite remporte le 2ème prix

Bois bûche pour lui-même et pour son entourage, bois plaquette énergie pour la commune, piquets, bois d’œuvre, paillage… Chez Pascal Sachot, à Sevremont, chaque bois trouve sa valorisation ! L’arbre est une ressource économique à part entière, un atelier qui fait partie intégrante de l’exploitation. La communauté de communes a joué un rôle important dans l’instauration d’une dynamique locale de valorisation du bois issu des haies en ouvrant plusieurs chaudières collectives pour lesquelles elle se fournit uniquement localement.

« Je plante avec parcimonie, mon objectif c’est plutôt de préserver l’existant. L’impact des activités humaines sur les haies est encore trop important. »

Le GAEC la Ferme de Cérès remporte le 3ème prix

Approchant de la retraite, Jean-Marc Aubret a voulu redonner une nouvelle identité à cette parcelle en vue de sa transmission, et la protéger de l’étalement urbain. Il y a ainsi planté 42 arbres par hectare, sur des lignes espacées de 26 mètres, dont 2 de bande enherbée. Il mesure aujourd’hui un premier impact positif en matière de biodiversité et d’auxiliaires de culture : sur ses tournesols cultivés en agriculture biologique, aucuns dégâts de limaces ne sont à déplorer, grâce à une grande population de carabes amenée par les arbres.

Les arbres aident aussi à compenser la diminution de l’apport en matière organique par le fumier, suite à l’arrêt de l’activité d’élevage, et ils créent un micro-climat favorable aux cultures : « Sur le sarrasin, cette année, c’était flagrant : sur deux mètres le long des arbres, la culture était bien plus haute qu’au centre de la parcelle. » 

Le jury a visité trois autres parcelles au cours de la journée :

La ferme de Freddy Gauvrit

L’exploitation de Freddy Gauvrit est située en plein cœur du bocage vendéen et accueille un troupeau de brebis qui pâturent sur une surface fortement arborée. Freddy Gauvrit s’attache à transmettre ses engagements et son métier le plus largement possible autour de lui : par la vente directe de sa production, qui lui permet d’échanger avec ses clients et d’organiser des animations, mais aussi en accompagnant l’installation de plusieurs jeunes chaque année.

« Avec les grosses chaleurs que l’on a maintenant, il y a d’importants problèmes de myiases sur les moutons. Ici, quand mes brebis sont sous les arbre,s c’est là qu’elles sont le mieux, ça les protège. »

La ferme de Jacques Dupont

Jacques Dupont est éleveur de canards prêts à gaver et de volailles en vente directe, dans une zone ayant été très fortement remembrée dans les années 70. Il a décidé de reconstituer le maillage bocager en plantant des haies ainsi que des arbres dans les parcours à volaille, malgré les difficultés d’une zone très humide. Plusieurs essais ont été nécessaires avant de trouver les essences adaptées au milieu et la technique de plantation qui garantirait la pousse des arbres. Jacques a récemment participé à la création de l’association Arbala – Association pour l’arbre agroforestier en Loire Atlantique – pour gagner en visibilité et capter des financements.

Sensible aux impacts de son activité, Jacques a planté en premier lieu pour le bien-être de ses animaux, mais aussi pour le sien et pour le paysage. Il espère que les arbres permettront de limiter les ruissellements et de limiter ainsi la pollution en aval.

« J’ai à cœur que ça marche pour être une grande vitrine pour mes voisins. Ils vont y venir ! Ils vont bien voir que leurs vaches crèvent de chaud et qu’elles sont mieux sous les arbres. »

La ferme de Danielle et Philippe Rabaud

Danielle Rabaud a été marquée par l’arrachage massif des haies de la région pendant son enfance. Lorsqu’elle a pris la suite de son beau-père sur l’exploitation, malgré les défauts du système en place, elle a été reconnaissante du soin qu’il avait pris de conserver les 13km de haies existantes. Elle a poursuivi sa démarche en plantant, en 2007, une parcelle de prairie en agroforesterie. Elle y pratique un élevage extensif de bovins en pâturage tournant dynamique, permettant aux vaches de s’abriter sous les arbres.. La valorisation du bois est encore à développer.

Si la gestion des haies a longtemps été négligée et très mécanisée, la mise en place d’une MAE a permis à un groupe d’agriculteurs d’acquérir du matériel plus adapté et de lancer une nouvelle dynamique.

ZOOM SUR UN JURY LOCAL EN NOUVELLE AQUITAINE : Concours des pratiques agro-écologiques – Agroforesterie 2021

Le Concours Général Agricole récompense les producteurs et soutient les filières agricoles françaises depuis 150 ans. Pour récompenser l’équilibre agro-écologique agroforestier sur leurs parcelles, la catégorie Agroforesterie est divisée en deux sections :

• Implantation (pour les parcelles d’agroforesterie âgées de 5 à 10 ans et plantées par l’agriculteur candidat)

• Gestion (pour les parcelles d’agroforesterie âgées de plus de 10 ans et gérées par l’agriculteur candidat).

En savoir plus sur le concours

Retour en images sur les visites du jury !

Cette année, la région Nouvelle-Aquitaine a accueilli deux concours locaux. En novembre, le jury s’était réuni en Charente-Maritime pour la catégorie implantation. Jeudi 10 décembre, c’est pour la catégorie gestion qu’un jury s’est constitué dans le département des Deux-Sèvres. Les jurés ont ainsi pu découvrir et évaluer les pratiques de gestion des haies sur 6 parcelles candidates. Cette journée a été organisée par Françoise Sire pour Réunir-AF et l’association Prom’Haies en Nouvelle-Aquitaine.

Le premier prix local d’Équilibre Agro-écologique Agroforesterie a été décerné au

 GAEC des Trognes

Au GAEC des Trognes, l’élevage de brebis en bio est indissociable du territoire bocager de Gâtine. La parcelle candidate nommée « Petit champ du châtaigner » porte bien son nom. Cette prairie est entourée de haies diversifiées, et un châtaignier en fin de vie, inestimable refuge de biodiversité, a été préservé au centre de la parcelle. Le bois issu des haies permet de chauffer l’habitation.

“Le but c’est de s’adapter au milieu et pas l’inverse.” Jean-Claude Braconnier

L’exploitation de Guillaume Grasset

Chez Guillaume Grasset, les vaches qui vivent en extérieur toute l’année sont protégées par le bocage : les haies et les arbres limitent l’effet du vent et de la pluie. La ferme, en autonomie fourragère, repose sur une philosophie : si on prend soin des arbres, on prend soin de son milieu de vie. Il y a deux ans, l’agriculteur avait déjà participé au concours-test préalable à l’intégration de l’agroforesterie au Concours Général Agricole. Depuis, son exploitation a suscité la curiosité de nombreux élèves du lycée agricole local, qui viennent régulièrement visiter son exploitation.

“Avec les arbres, ce sont les vaches qui commandent. Moi je travaille pour qu’elles se sentent bien sur la ferme”

Tout est lié : le bien-être des vaches fait le bien-être de l’éleveur et du consommateur.

 

L’exploitation de Frédéric David

 

Avec ses 6,5 km de haie, l’éleveur ovin et bovin en double-actif Frédéric David travaille à la recherche d’équilibre. Sur ses parcelles en grandes cultures, il vise un rendement optimum et non maximum grâce aux haies.

« Je n’ai arraché aucune haie car je les estime indispensables et utiles à mon activité agricole : bien-être animal et des cultures, abri faunistique, beauté des paysages, éléments du patrimoine… »

L’élevage de Jean-Christophe Réau

Membre du collectif « Pâtures et papilles », Jean-Christophe Réau est un éleveur bovin et ovin en plein air intégral. Pour lui, les haies sont essentielles. En plus d’atténuer les effets du changement climatique, les haies et les arbres servent au bien-être animal (ombre en été, abri en hiver) mais ont également une dimension pratique en servant de clôture, d’apport fourrager, de vermifuges et d’énergie puisque l’habitation est chauffée grâce à une chaudière à bûches.

Le GAEC du Ternan, Jean-Paul Gentil

Dans cet élevage bovin pour production de viande et de lait, les arbres sont omniprésents. Ils permettent de maintenir la matière organique et de protéger les sols ainsi que la biodiversité. Avec une partie de la parcelle en sylvo-pastoralisme, les vaches profitent d’un abri permanent contre le vent et la pluie. L’exploitation du bois s’exprime par la vente de plaquettes de chêne pour alimenter 4 chaudières de particuliers, des plaquettes de noisetier sont utilisées en litière et une partie est cédée à des particuliers pour leurs massifs d’espace vert. L’habitation est également chauffée par une chaudière à bois bûche.

L’élevage de Maixent Morille

Les belles vaches élevées par Maixent Morille bénéficient de tous les bienfaits de la haie. Coupe-vent, pâturage riche grâce aux sols fertiles et protégés de l’érosion, exploitation en bois plaquettes pour le chauffage, les haies rendent de nombreux services à l’exploitation. La replantation est envisagée dans le futur, mais la priorité est l’entretien correct des 35 km de haies intra-parcellaires.

ZOOM SUR UN JURY LOCAL DANS L’EURE : Concours des pratiques agro-écologiques – Agroforesterie 2021

Les jurys locaux de la troisième édition du Concours des pratiques agro-écologiques – agroforesteries touchent à leur fin.

En début d’année 2021, les dossiers présélectionnés seront étudiés pour la finale nationale. Rendez-vous fin février pour l’annonce des lauréats !

En savoir plus sur le concours

Retour en images sur les visites du jury du concours local Normandie !

Lundi 23 novembre, le jury local nommé pour le département de l’Eure s’est rendu sur les 4 parcelles candidates. Cette journée, organisée par Eddy Cleran de la Chambre d’Agriculture de Normandie, pour REUNIR AF,  a rassemblé 5 membres du jury : son président Guy Jacob (agriculteur, et élu Chambre d’Agriculture), Pierre Jegu (agriculteur), Caroline Pivain-Bronnaz (Département de l’Eure), Cyrille Cantayre (OFB-Office Français de la Biodiversité) et Karine Vezier (DRAAF-Normandie) ; ( le Conseil Régional de Normandie et Le Parc Régionale seine Normande étant excusés).

Le premier prix local d’Équilibre Agro-écologique Agroforesterie a été décerné à la ferme des Pâtures au Val Doré

La famille Duedal a développé l’agroforesterie sur ses parcelles en 2015. Éleveurs de bovins depuis plusieurs années, et plus récemment de brebis pour de la transformation en produits laitiers, ils ont été confrontés aux enjeux d’eau et de biodiversité. Suite à un diagnostic de la Chambre d’agriculture de l’Eure, ils ont introduit des plantations intraparcellaires sur leur ferme. Cette initiative est motivée par l’amélioration de la qualité de l’eau mais également pour le bien-être animal avec la création d’ombres dans les pâtures. À terme, ils envisagent l’exploitation de bois d’œuvre. Dans cette ferme, l’agroforesterie est avant/ tout aussi un projet familial, qui a joué un rôle central dans la transmission de l’exploitation : le père, Didier, a planté les premiers arbres peu de temps avant sa retraite, puis son fils Hugo a pris en main la conduite des arbres dès les premières tailles, décidant ainsi de les intégrer durablement à son propre projet.

Pour Hugo Duedal  « L’agroforesterie est intéressante parce qu’elle oblige l’agriculteur à avoir une réflexion à long terme. L’arbre est un investissement, un patrimoine paysager et financier. Il me rapportera en bois d’œuvre dans 30-50 ans. En attendant, il me rend des services. »

Les 3 candidats suivants remportes des prix locaux décernés par le département de l’Eure.

 

La ferme des Ruelles remporte le Prix local innovation

En voulant quitter l’agriculture intensive il y a 30 ans, Michel Galmel a souhaité créer sur ses parcelles un équilibre entre performance écologique, équité sociale et indépendance énergétique. Il a introduit des plantations intraparcellaies au milieu de ses céréales. Depuis, il a constaté le retour de nombreuses espèces d’oiseaux sur ses parcelles de pommes, céréales et Miscanthus (pour la production d’énergie).

Le lycée agricole du Neubourg remporte le Prix local expérimentation grâce à sa parcelle en agroforesterie

Cette parcelle se situe au cœur d’un paysage fortement urbanisé. Grâce à la plantation intraparcellaire, elle représente un îlot pour la biodiversité encore connecté.  Avec un dispositif d’arbres à croissance rapide et d’autres à croissance plus longue,  une comparaison avec une parcelle témoin et une autre forestière,  le lycée vise la production de bois d’œuvre tout en garantissant à la parcelle de conserver ses éléments arborés. Le projet a été réalisé avec les élèves à toutes les étapes : traçage des lignes, plantation, paillage, recépage.

Afin de transmettre les enjeux de l’agroforesterie au plus grand nombre, les équipes ont disposés des panneaux informatifs en bout de parcelle.

Le Prix local patrimoine est décerné à Anne-Laure Réveilhac de Maulmont au Mesnil-Jourdain

Sur cette exploitation en polyculture-élevage ovin, les haies et plantations intraparcellaires sont le fruit d’une réflexion pour l’installation d’une biodiversité pérenne. Le bien-être animal, le maintien de cette ferme en lien avec le développement des circuits de proximité et l’amélioration du paysage agricole ont également été les moteurs de cette transition. 80% de la surface agricole utilisée sont aujourd’hui en agroforesterie, Mme Réveilhac est convaincue des bienfaits de l’arbre sur le long terme. Elle est d’ailleurs très investie dans la transmission du savoir et souhaite développer des visites sur son parc pour sensibiliser le grand public.

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