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À l’ombre des champs : un film-recherche sur l’agroforesterie qui fait du paysage un personnage

Film-recherche. Réal. Olivier Bories, Jean-Pascal Fontorbes, 2020, 53 min., UMR CNRS 5193 LISST Dynamiques rurales, ENSFEA

Sorti en avant-première le 12 mars 2020, le film-recherche « À l’ombre des champs » met à l’écran le résultat paysager de l’action et les “paysans agroforestiers” qui le fabriquent. Ce film de 53 minutes a été réalisé par Olivier Bories et Jean-Pascal Fontorbes dans le cadre de l’appel à projet du Conseil Scientifique de l’ENSFEA. Un projet soutenu par l’UMR CNRS 5193 LISST Dynamiques Rurales, la Fondation de France et le Ministère de la Transition écologique et solidaire, avec la participation de l’Association Arbres et Paysages d’Autan.

Présentation du film-recherche par Olivier Bories :

Par endroit, encore discrètement dans les campagnes, des agriculteurs se (re)mettent à planter des arbres dans leurs parcelles. L’agroforesterie est une pratique agro-écologique qui transforme le paysage. Le film-recherche « À l’ombre des champs » met à l’écran le résultat paysager de l’action et les « paysans agroforestiers » qui le fabriquent. L’agroforesterie est une image dans le paysage de ce que ces agriculteurs sont en tant qu’hommes, des valeurs qu’ils revendiquent et leurs gestes sont une manière de nous en parler sans rien dire, d’en écrire une trace concrète, géographique et territoriale. Immersion sensible dans une autre approche de l’agriculture, pleine de sens et d’émotions, où les images et les sons font du paysage un personnage. « Le travail est un rapport au corps du pays et ses gestes habitent le paysage » (M- H Lafon, 2013).

Evaluation du plan de développement de l’agroforesterie : donnez votre avis !

Dans le cadre de l’évaluation du plan de développement de l’agroforesterie (2015-2020), le Ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation, Bureau du changement climatique de de la Biodiversité lance une enquête internet qui vise à recueillir des retours de terrain et s’adresse aux conseillers/ techniciens agricoles mais également aux animateurs de collectifs d’agriculteurs. Le Cabinet d’étude ACTeon et son expert associé Christophe Sotteau, (Agro-Eco Expert) appuient le Ministère dans cette démarche.

 Que vous travaillez sur les questions d’agroforesterie (intra parcellaire, haies, bocage, sylvopastoralisme, etc.) ou pas, vous êtes invités à répondre à cette enquête pour donner votre avis et permettre de préparer les orientations du futur Plan de développement de l’agroforesterie. La réponse à l’enquête ne prend pas plus d’une dizaine de minutes.

Pour répondre, merci de cliquer ici :  Enquête agroforesterie

Analyse : la complexe numérisation des haies dans le Registre parcellaire graphique

Léo Magnin est doctorant en sociologie à l’université Paris-Est et à l’ENS-Lyon. Sa thèse interroge l’écologisation des politiques agricoles au prisme des haies. Dans un article intitulé « La politique agricole commune et les données retardataires » paru en novembre 2019 du n°72 de la revue Techniques & Culture, il étudie la complexité de la numérisation des haies dans le registre parcellaire graphique (RPG) et les retards que cela a pu engendrer pour le paiement des aides de la PAC.

Résumé de l’article sur Cairn.info

Les revenus des agriculteurs français dépendent substantiellement des neuf milliards d’euros distribués annuellement par la Politique agricole Commune. Alors quand, en 2016, l’argent public tarde à être versé, le monde agricole vacille. Le présent article s’attache à identifier, par une ethnographie du travail administratif, les rouages de la production du retard. Son objet est la refonte du « registre parcellaire graphique », le système d’information qui permet d’attribuer les aides en fonction de photographies aériennes des exploitations. Deux conditions de calamité sont mises au jour : la mauvaise organisation politique d’un chantier administratif et la négligence de la complexité du travail de numérisation. On y découvre les subtilités d’un travail de fourmi, délégué à des sous-traitants et à des « vacataires », qui consiste à numériser la surface agricole française à l’arbre près. C’est en étudiant la numérisation des haies, et ses multiples obstacles, qu’on découvre les détails qui sont au cœur du retard de versement des aides.

Tout savoir sur le Label Haie – webinaire à voir en replay et nouvelle session le 9 avril 🗓

Webinaire de présentation du Label Haie

Le 10 mars 2020, le Label Haie a été présenté lors d’une conférence en ligne. Y ont été abordés les points suivants :

  • Pourquoi un Label sur la haie ?
  • Présentation détaillée des indicateurs des deux cahiers des charges (gestionnaire et distributeur) et justification scientifique et technique des principes de la gestion durable des haies associée ;
  • Lien avec les fonctions écosystémiques assurées ;
  • Les étapes de certification ;
  • Déroulé d’un audit interne sur le terrain ;
  • Exemples de formation d’OCG (Organisation Collective de Gestionnaire portant le label) ;
  • Déploiement : quel accompagnement pour mettre en place le Label Haie sur son territoire.

 

Connectez-vous à la prochaine édition du webinaire 
le 9 avril prochain à 14h via ce lien : 
https://zoom.us/j/582093445

 

Visionnez l’enregistrement de la conférence du 10 mars :

 

 

Ressources en eau, ressources bocagères

L’Afac-Agroforesteries a organisé en novembre 2018, les Sixièmes Rencontres nationales arbres et haies champêtres à Lannion, dans les Côtes d’Armor, sur le thème « Ressources en eau, ressources bocagères ». Pendant trois jours, chercheurs, professionnels de la haie, agriculteurs, décideurs politiques, etc. se sont succédés pour faire le point des actions et des travaux de recherche menés sur le bocage au cours de la dernière décennie.

Le numéro 30 “Ressources en eau, ressources bocagères” de la revue Sciences Eaux & Territoires d’INRAE leur offre l’occasion de présenter et d’approfondir leurs résultats. En complément des avancées scientifiques acquises sur les liens entre l’eau et le bocage, ce numéro met en perspective le devenir de la filière du bocage en France autour d’autres enjeux impactant directement les territoires, dont les services rendus pour la biodiversité ou encore le développement de filières économiques durables – bois, plants certifiés, etc.

 

PARTIE I – Bocage : état des lieux en France et retours d’expérience

Patrimoine agricole historique et culturel, le bocage est en net recul depuis 1945, en France. Dès les années 1970, un programme d’envergure concernant l’écologie et l’économie du bocage a été financé par les ministères en charge de l’environnement et de l’agriculture. Depuis, les projet de recherche se succèdent intégrant de nouvelles dimensions (prévention des risques naturels, préservation des paysages, maintien de la biodiversité…) pour guider la décision et l’action dans les territoires. Dans les régions, et en particulier en Bretagne, de nombreux retours d’expérience confirment un regain d’intérêt pour les haies autour du développement de nouveaux enjeux, dont l’exploitation du bois pour l’énergie et la préservation de la qualité de l’eau.

PARTIE II – Les fonctions du bocage pour l’eau : un argumentaire scientifique et technique pour guider l’action

On évoque souvent les capacités de régulation du bocage vis-à-vis des accidents climatiques (inondation, sécheresse, coulée de boue…) et des pollutions diffuses liées au transfert de l’eau sur les parcelles agricoles. Mais quelles sont réellement les dernières connaissances scientifiques et techniques sur le rôle du bocage pour l’eau, tant sur le plan qualitatif que quantitatif ? Et, comment cet argumentaire permet d’aboutir à des préconisations opérationnelles et de guider l’action collective sur le bocage ?

PARTIE III – Structurer des filières économiques pour assurer la gestion durable des haies et leur renouvellement

De la production de graines et de plants bocagers et de la gestion durable des haies à la production de bois pour l’énergie, des filières locales s’appuyant sur des labels et des certification se mettent en place en France. Leur objectif est de valoriser les bonnes pratiques pour que gérer et entretenir les haies riment avec développement local, productivité, préservation de la biodiversité…, et ceci de manière pérenne.

PARTIE IV – Les politiques publiques de l’arbre et la haie champêtre

Depuis l’Europe jusqu’aux départements, la tendance générale est à un renforcement des politiques publiques en faveur de la haie : aides financières de la PAC dans le cadre de la BCAE7, plan de développement de l’agroforesterie du ministère en charge de l’agriculture, programmes régionaux en faveur de la haie (à l’exemple de Breizh bocage)… Ces politiques s’accompagnent par la mise en place de nombreuses structures locales qui au travers de leurs actions permettent aux acteurs des territoires, dont au premier plan les agriculteurs, de se réapproprier les haies pour en faire un atelier de production à part entière de leurs exploitations.

 

En direct des territoires : à la découverte des Planteurs volontaires

Avec un taux de boisement de 9 % contre 28 % pour la moyenne française (Institut forestier national, 2010), les départements du Nord et du Pas de Calais sont ceux qui comptent le moins d’arbres en France. Depuis 2013, l’association « Les planteurs volontaires » y organise des plantations citoyennes autour de projets portés par les agriculteurs et les collectivités.

Le numéro 30 de la Revue Science Eaux & Territoires leur consacre un article, occasion de découvrir le portrait de ces hommes et femmes du réseau Afac-Agroforesteries.

Référence de l’article :  GUILLOU, Alan, En direct des territoires – Les planteurs volontaires, Revue Science Eaux & Territoires, Ressources en eau, ressources bocagères, numéro 30, 2019, p. 90-91, 03/10/2019. Disponible en ligne sur <URL : http://www.set-revue.fr/en-direct-des-territoires-les-planteurs-volontaires> (consulté le 27/02/2020), DOI : 10.14758/set-revue.2019.4.19. 

L’équipe des Planteurs volontaires

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