Le 10 mars 2020, le Label Haie a été présenté lors d’une conférence en ligne. Y ont été abordés les points suivants :
Pourquoi un Label sur la haie ?
Présentation détaillée des indicateurs des deux cahiers des charges (gestionnaire et distributeur) et justification scientifique et technique des principes de la gestion durable des haies associée ;
Lien avec les fonctions écosystémiques assurées ;
Les étapes de certification ;
Déroulé d’un audit interne sur le terrain ;
Exemples de formation d’OCG (Organisation Collective de Gestionnaire portant le label) ;
Déploiement : quel accompagnement pour mettre en place le Label Haie sur son territoire.
Connectez-vous à la prochaine édition du webinaire le 9 avril prochain à 14h via ce lien : https://zoom.us/j/582093445
Visionnez l’enregistrement de la conférence du 10 mars :
L’Afac-Agroforesteries a organisé en novembre 2018, les Sixièmes Rencontres nationales arbres et haies champêtres à Lannion, dans les Côtes d’Armor, sur le thème « Ressources en eau, ressources bocagères ». Pendant trois jours, chercheurs, professionnels de la haie, agriculteurs, décideurs politiques, etc. se sont succédés pour faire le point des actions et des travaux de recherche menés sur le bocage au cours de la dernière décennie.
Le numéro 30 “Ressources en eau, ressources bocagères” de la revue Sciences Eaux & Territoires d’INRAE leur offre l’occasion de présenter et d’approfondir leurs résultats. En complément des avancées scientifiques acquises sur les liens entre l’eau et le bocage, ce numéro met en perspective le devenir de la filière du bocage en France autour d’autres enjeux impactant directement les territoires, dont les services rendus pour la biodiversité ou encore le développement de filières économiques durables – bois, plants certifiés, etc.
PARTIE I – Bocage : état des lieux en France et retours d’expérience
Patrimoine agricole historique et culturel, le bocage est en net recul depuis 1945, en France. Dès les années 1970, un programme d’envergure concernant l’écologie et l’économie du bocage a été financé par les ministères en charge de l’environnement et de l’agriculture. Depuis, les projet de recherche se succèdent intégrant de nouvelles dimensions (prévention des risques naturels, préservation des paysages, maintien de la biodiversité…) pour guider la décision et l’action dans les territoires. Dans les régions, et en particulier en Bretagne, de nombreux retours d’expérience confirment un regain d’intérêt pour les haies autour du développement de nouveaux enjeux, dont l’exploitation du bois pour l’énergie et la préservation de la qualité de l’eau.
PARTIE II – Les fonctions du bocage pour l’eau : un argumentaire scientifique et technique pour guider l’action
On évoque souvent les capacités de régulation du bocage vis-à-vis des accidents climatiques (inondation, sécheresse, coulée de boue…) et des pollutions diffuses liées au transfert de l’eau sur les parcelles agricoles. Mais quelles sont réellement les dernières connaissances scientifiques et techniques sur le rôle du bocage pour l’eau, tant sur le plan qualitatif que quantitatif ? Et, comment cet argumentaire permet d’aboutir à des préconisations opérationnelles et de guider l’action collective sur le bocage ?
PARTIE III – Structurer des filières économiques pour assurer la gestion durable des haies et leur renouvellement
De la production de graines et de plants bocagers et de la gestion durable des haies à la production de bois pour l’énergie, des filières locales s’appuyant sur des labels et des certification se mettent en place en France. Leur objectif est de valoriser les bonnes pratiques pour que gérer et entretenir les haies riment avec développement local, productivité, préservation de la biodiversité…, et ceci de manière pérenne.
PARTIE IV – Les politiques publiques de l’arbre et la haie champêtre
Depuis l’Europe jusqu’aux départements, la tendance générale est à un renforcement des politiques publiques en faveur de la haie : aides financières de la PAC dans le cadre de la BCAE7, plan de développement de l’agroforesterie du ministère en charge de l’agriculture, programmes régionaux en faveur de la haie (à l’exemple de Breizh bocage)… Ces politiques s’accompagnent par la mise en place de nombreuses structures locales qui au travers de leurs actions permettent aux acteurs des territoires, dont au premier plan les agriculteurs, de se réapproprier les haies pour en faire un atelier de production à part entière de leurs exploitations.
Avec un taux de boisement de 9 % contre 28 % pour la moyenne française (Institut forestier national, 2010), les départements du Nord et du Pas de Calais sont ceux qui comptent le moins d’arbres en France. Depuis 2013, l’association « Les planteurs volontaires » y organise des plantations citoyennes autour de projets portés par les agriculteurs et les collectivités.
Le numéro 30 de la Revue Science Eaux & Territoires leur consacre un article, occasion de découvrir le portrait de ces hommes et femmes du réseau Afac-Agroforesteries.
Référence de l’article : GUILLOU, Alan, En direct des territoires – Les planteurs volontaires, Revue Science Eaux & Territoires, Ressources en eau, ressources bocagères, numéro 30, 2019, p. 90-91, 03/10/2019. Disponible en ligne sur <URL : http://www.set-revue.fr/en-direct-des-territoires-les-planteurs-volontaires> (consulté le 27/02/2020), DOI : 10.14758/set-revue.2019.4.19.
Végétal local, la marque collective de l’Office français de la biodiversité, fait parler d’elle au Salon International de l’Agriculture, par la voix de Damien Provendier, intervenant technique en charge de l’animation de la marque pour le Conservatoire botanique national des Pyrénées et de Midi-Pyrénées
La marque Végétal local c’est aussi un site internet qui fait peau neuve et une actualité très fournie à retrouver dans la dernière lettre d’information de février 2020 . Vous y découvrirez notamment un retour d’expérience sur l’état de développement de la filière dans le Jura.
A l’occasion du Séminaire agriculture 2020 des Parcs naturels régionaux qui se tiendra dans le Parc naturel régional des Boucles de la Seine Normande, l’Afac-Agroforesteries et les Parcs naturels régionaux poursuivent leur réflexion commune sur l’arbre et la haie et vous donnent rendez-vous le 16 juin après-midi pour une séquence d’échange sur le terrain consacrée à la gestion durable des haies et du bocage.
Au programme : démonstration “au pied de la haie” de la mise en oeuvre opérationnelle d’un Plan de gestion durable des haies, présentation du Label Haie et de l’application de son cahier des charges gestionnaire, échanges techniques sur les principes de sylviculture durable des haies, retour d’expérience et visite de filières de valorisation de bois de bocage. Ce temps d’échange sera co-animé par de nombreux experts normands de l’arbre et de la haie, des réseaux Afac et des Parcs (plus d’informations à suivre).”
Les actes de la journée « Sauvons et démultiplions les haies et le bocage » sont publiés
A l’initiative de la Fédération des Parcs naturels régionaux de France, une journée de croisement entre les Parcs naturels régionaux et le réseau Afac-Agroforesteries a réuni plus de 60 participants à Paris le 6 septembre 2019 sur le thème « Sauvons et démultiplions les haies et le bocage ».
Organisée selon un principe de regards croisés afin de poser les enjeux mais aussi, avec l’ambition d’apporter les changements requis au regard des engagements pris par la France en matière de biodiversité et de climat, cette journée a permis de renforcer les liens entre les deux réseaux et d’identifier conjointement un ensemble de propositions et d’actions à mener en commun.
Une synthèse très complète et approfondie de ces échanges a été produite par la Fédération des parcs naturels régionaux :
Cette journée d’échange avait notamment été introduite par une conférence sur les causes de l’érosion du bocage en France par Thibaut Preux, docteur en géographie de l’Université de Caen Normandie.
Les derniers chiffres de l’enquête TERUTI-LUCAS font état d’une diminution de près de 10% de la surface occupée par les haies en France, entre 2006 et 2015. Cela souligne le décalage entre ces formes paysagères héritées d’une longue histoire agraire et l’évolution des systèmes agricoles qui contribuent à les produire. Ces chiffres interrogent également les agriculteurs, élus, habitants des campagnes et associations attachés à ces motifs paysagers emblématiques des campagnes de l’Ouest de la France.
Si les conséquences environnementales des arasements de haies sont désormais mieux connues, les processus socio-techniques qui en sont à l’origine sont en revanche généralement attribués de manière assez caricaturale au tournant « productiviste » des systèmes agricoles ou aux remembrements. Alors que les remembrements sont désormais plus strictement encadrés et que les modèles agricoles se recomposent, quels sont aujourd’hui les principaux moteurs de l’évolution des paysages de bocage ?
C’était l’un des principaux enjeux d’une thèse de géographie, soutenue à l’Université de Caen le 5 décembre 2019 par Thibaut Preux.
Paysage bocager du Virois – crédit Thibaut Preux
– Une évolution des paysages de bocage « par petites touches »
Après avoir mis en évidence l’effet des transformations foncières sur les structures spatiales agricoles dans le grand Ouest de la France, l’auteur a retenu quatre espaces « laboratoires » du bocage (Bessin, Bocage Virois, Sud Manche, Pays d’Auge), pour y étudier les transformations paysagères entre 2003 et 2016.
Dans les bassins agricoles étudiés, l’analyse diachronique de cartes du paysage (parcelles agricoles, occupation du sol, haies…) souligne l’importance des transformations paysagères sur une période pourtant assez courte (2003-2016). Trois formes d’évolutions paysagères imbriquées apparaissent alors : l’augmentation importante de la taille des parcelles agricoles, la substitution des prairies permanentes par des cultures céréalières ou de maïs et une forte érosion du linéaire de haies. Ces évolutions s’inscrivent progressivement dans le paysage, par « petites touches ».
– Les transferts fonciers au cœur de la transformation des paysages bocagers
Pour comprendre la manière dont s’opèrent cette évolution du paysage, l’auteur a ensuite confronté cette cartographie des dynamiques paysagères à celle des transformations foncières des exploitations agricoles (agrandissement, installation, disparition…). Cette mise en relation a permis de souligner le rôle majeur que joue l’agrandissement des exploitations dans la transformation de la mosaïque paysagère. Une enquête de terrain, réalisée auprès de près de 500 agriculteurs, a permis de préciser les principaux ressorts de ces évolutions : accroissement de la surface cultivée par actif, gains de productivité liés à la mécanisation de la production, transformation des systèmes d’élevage…
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