En introduisant des arbres sur les parcelles, l’agroforesterie intraparcellaire opère une redéfinition spatiale et porte donc en elle de façon sous-tendue la question de la construction d’un nouveau paysage induit et donc d’un “projet de paysage”. Parmi le faisceau très large de motivations qui peuvent conduire un agriculteur à se lancer dans un projet de plantation, la prise en compte du paysage n’est pas des moindres et mérite d’être mieux étudiée, y compris dans la façon dont elle va déterminer la conception technique d’un projet de plantation aux côtés d’éléments d’ordre plus agronomiques, économiques, etc.
Ces liens entre paysage et systèmes agroforestiers ont besoin d’être approfondis, de même que les approches en sciences humaines et sociales sont à renforcer dans le domaine de la recherche en agroforesterie. C’est là tout le mérite de la thèse conduite par Mathilde Rue, portant sur la participation du paysage dans le projet des agriculteurs et dont une présentation de premiers résultats a été proposée le 18 décembre 2018 lors de la journée nationale de l’agroforesterie, à Paris. Mathilde Rue est paysagiste DPLG et doctorante en géographie et aménagement de l’espace (LISST dynamiques rurales, Toulouse ; Larep recherche en projet de paysage, Versailles-Marseille), sa thèse est soutenue par la Fondation de France.
Pour aller plus loin dans la découverte des travaux de recherche de Mathilde Rue, nous vous invitons à prendre connaissance de deux de ses publications récentes :