L’arbre au service de l’agriculture et de la société
Les territoires ruraux sont façonnés par la présence des arbres. Lorsqu’ils sont situés en dehors de la forêt ou des aires urbaines, ces arbres « hors-forêt » revêtent des appellations très variées définies par leurs formes et la façon dont ils s’organisent dans l’espace : haies, arbres isolés, prés-vergers, bosquets, bandes boisées, ripisylves, alignements intra-parcellaires, pré-bois, lisières boisées, parcours sylvopastoraux, etc. En se combinant entre elles, ces différentes formes composent des paysages singuliers, caractéristiques de l’identité de chaque région.
UN PATRIMOINE FAÇONNÉ PAR L’HOMME
Héritage de notre histoire, ces arbres ont été plantés et gérés pour les besoins de leur époque : chauffage, construction, matériaux, fruits, fourrage, contention et abri pour le bétail… Puis, ce patrimoine ayant perdu sa valeur économique et d’usage, il s’est considérablement dégradé sur un plan à la fois quantitatif et qualitatif, malgré la mise en œuvre de politiques de préservation, certes insuffisantes, depuis plus de 40 ans.
Les causes de l’érosion qualitative préoccupante des haies :
vieillissement : ce patrimoine végétal est sénescent car il n’est pas renouvelé par les agriculteurs qui abandonnent la gestion de leurs haies par manque de temps mais aussi parce que la haie est vue comme une contrainte non-rémunératrice.
pratiques d’entretien dégradantes : pour gagner du temps et limiter la place de la haie sur les champs, les agriculteurs et les gestionnaires en général sont passés de la gestion manuelle sylvicole à un entretien mécanique. Ces pratiques inadaptées dégradent et affaiblissent la structure de la haie, et, à terme, entraînent sa disparition par absence de régénération
vieillissement : ce patrimoine végétal est sénescent car il n’est pas renouvelé par les agriculteurs qui abandonnent la gestion de leurs haies par manque de temps mais aussi parce que la haie est vue comme une contrainte non-rémunératrice.
pratiques d’entretien dégradantes : pour gagner du temps et limiter la place de la haie sur les champs, les agriculteurs et les gestionnaires en général sont passés de la gestion manuelle sylvicole à un entretien mécanique. Ces pratiques inadaptées dégradent et affaiblissent la structure de la haie, et, à terme, entraînent sa disparition par absence de régénération